Christobal de Oliveira
Aalterations
Aalterations est un parcours qui suit le processus fragile de reconstitution d’un souvenir, enfoui dans le corps d’une femme.
Film, installations vidéo, sculpture et peintures créent une forme de narration, figurant l’affleurement d’un évènement passé, les résistances et les métamorphoses qui s’opèrent dans ce travail difficile de mémoire. Des modes d’expression artistiques divers se combinent progressivement pour former une archéologie du souvenir.
Aalterations follows the course of the fragile process of reconstructing a memory buried in the body of a woman. Film, video installations and paintings create a form of narration representing the outcroppings of a past event as well as the resistances and the transformations that take place in this process. Various modes of artistic expression gradually combine to form an archeology of memory.
Interview et vues de l'exposition (2min55)
Aalterate, le film
Ce film nous entraîne dans l’exploration de la psyché d’une femme plongée dans l’inconscience.
« Aalterate » tente de figurer l’émergence du souvenir, par nature intangible, de manière concrète, physiologique. Le corps de la femme se transforme et devient, par altérations et expansions successives, le décor abyssal où aura lieu sa renaissance. La tension s’échappe du corps, les formes en mouvement composent entres elles un récit pour exprimer les soubresauts d'une intériorité changeante et complexe. Des connexions neuronales se reforment doucement mais seules remontent à la surface de cette conscience altérée des parcelles de sensations, des visions tronquées.
Le film figure alors ce moment où chacun des signes du passé, un temps éclipsé, se rencontrent et recomposent, par strates successives, une image plus complète du souvenir enfoui. En préférant la séduction de l'évocation à une narration plus frontale, des fils narratifs se tissent dans l'esprit du spectateur et lui laissent la liberté de bifurquer vers d'autres lectures possibles.
Diving into a coma, a woman tries to find the cause of her unconsciousness. Aalterate is an attempting to represent the emergence of memory, intangible by nature, in a concrete, physiological way.
Forms are multiplying and mutanting, tumorlike. Natural nuclear solidarity is weakened, the DNA undergoes chaotic assaults. From agglomeration to dispersion, the expansion of forms is viral. This mutation draws that of the whole space away, the body becomes decor.
By permanent transformations, electric nervous impulses which draw the past events, organic forms which compose the elements of memory, the body becomes in this film the visible material of thought.
Prix pour le film "Aalterate" - Prizes for "Aalterate"
Grand Prix SACD - BEAUMARCHAIS Trois Jours Très Courts
Best Short prize ANIMABASAURI
Best Experimental Film ANIRMAU'12
Prix Ars Electronica 2012 Computer Animation Honorary Mention
Best Experimental Film Award Byron Bay BBFF
2nd price international short competition ANIMFEST
38 sélections en festival pour le film "Aalterate" - 38 Festival selections for "Aalterate" :
Telluride Film Festivals, SIGGRAPH Animation theater, Festival d’Annecy, Holland Animation Film Festival 2012, Festival Fantasporto Portugal, Animfest, Athènes Grèce, Interfilm Berlin International Competition "ANIMATED 1", Festival Xian - Shaanxi Province Chine, Animatic, Pamplona Espagne...
Aalterations / Vivariums - Installations
Ces vivariums sont des tableaux animés, autant de prolongement du film principal de l’exposition, Aalterations. Des formes, minérales et vivantes, sont capturées dans des vivariums et se meuvent pour donner au spectateur une impression de flottement propice à l’introspection. Ces créatures sont la matérialisation d’états émotionnels variés, les vestiges rapportés par un explorateur, archéologue du souvenir revenu des abysses que décrit le film.
Les formes sont encloses dans des boîtes qui rappellent le cube où le spectateur pénètre pour voir le film «Aalterate». Ces créatures à la présence peu rassurante donnent pourtant à voir des convulsions fascinantes dans un foisonnement de détails.
Des sonorités tantôt harmonieuses tantôt discordantes viennent amplifier l’aura de mystère et d’angoisse que les images diffusent.
Sculpture et vidéo se rencontrent en un seul objet. La forme des modules vidéos est stricte. Elle participe du registre employé dans toute l’exposition : on y trouve en effet des structures simples, toutes en angle droits, monolithiques très localement altérées par le chaos organique.
Dans les vidéos, des objets 3D sont animées selon une technique particulière développée durant la production du film «Aalterate». La majorité des créatures sont traitées dans un rendu hyper réaliste qui rend saisissant de complexité et de véracité les mouvements des créatures. Un autre ensemble est lui traité dans un style graphique qui traduit en 3D la technique du dessin à main levée.
"Vivariums"
7 modules installations vidéo (screenshots).
Durée: de 45sec. à 1min30, en loop
These vivariums are animated pictures that are all an extension of the film's main exhibition, "Aalterate." Forms seem to have been caught in vivariums. They move to give the viewer an impression of floatation conducive to introspection. These creatures are the materialization of various emotional states. They are like the vestiges reported by an explorer and archaeological relics returned from the abyss that describe the film.
Forms are enclosed in boxes reminiscent of the cube where the viewer sees the movie "Aalterate." The presence of these creatures are sobering yet it is fascinating to see their convulsions in a profusion of intricate details.
Sometimes harmonious and sometimes discordant sounds amplify the aura of mystery and anxiety emitted by the images.
Sculpture and video come together in a single object. The shape of the video modules is precise. They contribute to the language used throughout the exhibition: here we find in effect simple structures, all in right angles, very monolithic but locally altered by organic chaos.
In the videos, 3D objects are animated by a special technique developed during the production of the film "Aalterate." Most creatures are treated in a hyper realistic rendering making their movements startlingly complex and accurate. Another set is designed in a graphic style that translates the sensitivity of freehand drawing into CGI.